Noir Désir – Aucun express – Tels Alain Bashung
GABI LUNCA- LA CARCIUMA DE LA DRUM
John Lee Hooker – Blues Before Sunrise
Blues Before Sunrise Lyrics
I have the blues before sunrise,
Tears standing in my eyes.
I have the blues before sunrise,
Tears standing in my eyes.
It was a miserable feeling, now babe,
A feeling I do despise.
I have to leave, leave you baby,
Because you know you done me wrong.
I have to leave you baby,
Because you know you done me wrong.
I’m gonna pack up and leave you darling
And break up my happy home.
I have to leave, leave you baby,
I’m gonna leave you all alone.
I’m gonna leave you baby,
I’m gonna leave you all alone.
I’m gonna pack up and leave you darling
Because you know you done me wrong.
Well now goodbye, goodbye baby,
I’ll see you on some rainy day.
Well now goodbye baby,
I’ll see you on some rainy day.
You can go ahead now little darling,
‘Cause I want you to have your way.
Songwriters: CARR, LEROY AUTHUR
Je voudrais pas crever – Daniel Mille / Boris Vian
Je voudrais pas crever
Avant d’avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d’argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d’égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu’on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j’en aurai l’étrenne
Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j’apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d’algues
Sur le sable ondulé
L’herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L’odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l’Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d’avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J’en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu’on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s’amène
Avec sa gueule moche
Et qui m’ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d’avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu’est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d’avoir goûté
La saveur de la mort…
Boris Vian
PAPET J Toujours… et toujours / Massilia Sound System
POLO & PAN – Canopée
POLO & PAN – Canopée
Histoire improbable de la fantaisie
Proche de l’équateur à un point précis
Latitude 500 longitude 36
Au cœur de la forêt à cette interstice
Dans ta tenue d’Ève verdoyante
Tu étais d’une beauté étourdissante
Des oiseaux nous chantaient leur mélopée
Et nous vivions heureux dans la canopée
Jungle sauvage ouvre tes bras
Il en faut peu pour toi et moi
Prenons racine dans les bois
Enfants naïfs ou hors-la-loi
Les quilles plantées dans un ruisseau
Écoute chanter ce drôle d’oiseau
Il nous invite un peu plus haut
À partager nos idéaux
Histoire mémorable d’une rêverie
Que nous vivions ensemble en Amazonie
Un retour aux sources, vie sans artifices
A deux dans la forêt loin des maléfices
Dans la torpeur noire et luxuriante
D’une jungle aux lianes exubérantes
Les arbres millénaires nous ont adoptés
Et nous vivions heureux dans la canopée
Jungle sauvage ouvre tes bras
Il en faut peu pour toi et moi
Prenons racine dans les bois
Enfants naïfs ou hors-la-loi
Les quilles plantées dans un ruisseau
Écoute chanter ce drôle d’oiseau
Il nous invite un peu plus haut
À partager nos idéaux
Françoiz Breut – La Danse des Ombres
Etienne Daho – Sur Mon Cou
En 2001, lors du « Tour de l’été sans fin », Etienne Daho interprète « Sur mon cou », la mise en musique par Hélène Martin d’un poème de Jean Genet.
Le condamné à mort
Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus lègère et grave qu’une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton cur s’émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main
Mène-moi loin d’ici battre notre campagne.
Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des près l’herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.
Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour.
Nous n’avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour.
Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes !
Traverse les couloirs, descends, marche léger,
Vole dans l’escalier plus souple qu’un berger,
Plus soutenu par l’air qu’un vol de feuilles mortes.
Ô traverse les murs, s’il le faut marche au bord
Des toits, des océans, couvre-toi de lumière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort.
Alain Bashung – Est-ce aimer
Est-ce Aimer
Alain Bashung
s’il suffisait de partir
comme un voleur à la tire
rejoindre là-bas
les troupeaux de regrets
s’il suffisait de s’offrir
au premier volcan venu
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce une escale
en mer Égée
est-ce un essaim d’abeilles
au réveil
s’il suffisait d’orner la douleur
d’une plage de silence
j’ai pas souffert
j’ai pas suffi
là où la rouille n’a que faire
de la mélancolie
toi aussi tu te noieras
dans ce désert imbuvable
toi aussi tu te perdras
dans de beaux draps
s’il suffisait
de se refaire une beauté
pour retrouver grâce à tes yeux
s’il suffisait de se défaire
s’il suffisait de disparaître
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
s’il suffisait
d’abolir les écorchures
la peine qu’on se donne pour tenir
une à une triomphent les ruines
est-ce aimer
toi aussi
tu trembleras
sous la canicule
varans sauriens
n’en savent rien
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce une escale
en mer Égée
est-ce un essaim d’abeilles
au réveil
s’il suffisait de croire
les dessous des balançoires
