Avec le temps

Quelques interprétations de l’énorme chanson de Léo Ferré, « Avec le temps ». Je laisse le suspense entier sur celle que je préfère. On peut tout de même voir apparaître de grande catégories : les interprétations qui expriment le désespoir, la colère ou le futur meilleur. Toujours autant d’émotion.

Léo Ferré

Philippe Léotard

Zazie-Thiefaine

Patricia Kaas

Isabelle Boulay

Sapho (en arabe)

Catherine Lara

Jane Birkin

Avec le temps – Léo Ferré

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie le visage et l’on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus
C’est pas la peine d’aller chercher plus loin
Faut laisser faire et c’est très bien

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre qu’on adorait, qu’on cherchait sous la pluie
L’autre qu’on devinait au détour d’un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D’un serment maquillé qui s’en va faire sa nuit
Avec le temps tout s’évanouit

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
Même les plus chouettes souvenirs, ça, t’as une de ces gueules
À la galerie, j’farfouille dans les rayons d’la mort
Le samedi soir quand la tendresse s’en va toute seule

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
L’autre à qui l’on croyait pour un rhume, pour un rien
L’autre à qui l’on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l’on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi, l’on s’traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
On oublie les passions et l’on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid

Avec le temps
Avec le temps, va, tout s’en va
Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l’on se sent floué par les années perdues, alors vraiment
Avec le temps on n’aime plus

Source : LyricFind

Paroliers : Léo Ferré

Paroles de Avec le temps © Les Nouvelles Editions Meridian, Peermusic Publishing

Nos droits

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789

Article 11 « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »

Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948

Article 18 « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »
Article 19 « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

Les idées

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Je prends une idée.
Je la pose je la dépose.
Je la pèse je la soupèse.
Je la prends, la reprends, la comprends.
Je la tends, la détends, l’entends, l’étends.
Je peins, je la dépeins, je la repeins.
Je la porte, la déporte, l’emporte, la reporte.
Je la sens, la ressens, la pressens.
Je la presse, la compresse.
Je la place, la déplace, la replace.
Je l’imagine, je l’écoute, la regarde, la tourne et la retourne, la détourne.
Je la forme, la déforme.
Je la plie, la replie, la déplie, la multiplie, la supplie.
Je la connecte, la relie, la déconnecte, la relis.
Je la noue, la dénoue.
Je la noie, je l’assèche, je l’irrigue, je l’arrose.
Je la mène, je l’emmène, la démène, la promène.
Je la joue, la déjoue, la rejoue.
Je la produis, la déduis, la réduis
Je prends, j’entreprends.
Les idées habitent cohabitent contradictoires ou accordées.
Les idées créent un paysage étrange et soudainement harmonieux.
La lumière apparaît.
Le néant prend forme et sens.

Nuit attend

Si l’aube se levait, je te perdrais
et à tes bras m’accrocherais
comme une liane
si un train venait à siffler
il me poignarderait
et mon cœur s’anéantirait

Nuit attend !
Nuit attend . . . un instant (encore)
car à l’aube, un amour va s’éteindre

Nuit lance …
Nuit lance … des éclairs
que je ne puisse voir son ombre s’évanouir

Si l’aube se levait, je te perdrais
et à tes bras m’accrocherais
comme une liane

les aiguilles ne s’arrêteront pas
et tous les mots que tu me disais
l’aube les emportera
Mes larmes ne te retiendront pas
puisqu’un autre amour
loin de moi, tu as trouvé

Nuit attend !
Nuit attend . . . un instant (encore)
car à l’aube, un amour va s’éteindre

Nuit lance …
Nuit lance … des éclairs
que je ne puisse voir son ombre s’évanouir

Si l’aube se levait, je te perdrais
et à tes bras m’accrocherais
comme une liane

Litsa Diamanti, 1972