POLO & PAN – Canopée

POLO & PAN – Canopée
Histoire improbable de la fantaisie
Proche de l’équateur à un point précis
Latitude 500 longitude 36
Au cœur de la forêt à cette interstice
Dans ta tenue d’Ève verdoyante
Tu étais d’une beauté étourdissante
Des oiseaux nous chantaient leur mélopée
Et nous vivions heureux dans la canopée
Jungle sauvage ouvre tes bras
Il en faut peu pour toi et moi
Prenons racine dans les bois
Enfants naïfs ou hors-la-loi
Les quilles plantées dans un ruisseau
Écoute chanter ce drôle d’oiseau
Il nous invite un peu plus haut
À partager nos idéaux
Histoire mémorable d’une rêverie
Que nous vivions ensemble en Amazonie
Un retour aux sources, vie sans artifices
A deux dans la forêt loin des maléfices
Dans la torpeur noire et luxuriante
D’une jungle aux lianes exubérantes
Les arbres millénaires nous ont adoptés
Et nous vivions heureux dans la canopée
Jungle sauvage ouvre tes bras
Il en faut peu pour toi et moi
Prenons racine dans les bois
Enfants naïfs ou hors-la-loi
Les quilles plantées dans un ruisseau
Écoute chanter ce drôle d’oiseau
Il nous invite un peu plus haut
À partager nos idéaux

Etienne Daho – Sur Mon Cou

En 2001, lors du « Tour de l’été sans fin », Etienne Daho interprète « Sur mon cou », la mise en musique par Hélène Martin d’un poème de Jean Genet.
Le condamné à mort
Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus lègère et grave qu’une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d’Espagne
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main
Mène-moi loin d’ici battre notre campagne.
Le ciel peut s’éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des près l’herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.
Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n’avions pas fini de nous parler d’amour.
Nous n’avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu’il fait pâlir le jour.
Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes !
Traverse les couloirs, descends, marche léger,
Vole dans l’escalier plus souple qu’un berger,
Plus soutenu par l’air qu’un vol de feuilles mortes.
Ô traverse les murs, s’il le faut marche au bord
Des toits, des océans, couvre-toi de lumière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort.

Alain Bashung – Est-ce aimer

Est-ce Aimer
Alain Bashung
s’il suffisait de partir
comme un voleur à la tire
rejoindre là-bas
les troupeaux de regrets
s’il suffisait de s’offrir
au premier volcan venu
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce une escale
en mer Égée
est-ce un essaim d’abeilles
au réveil
s’il suffisait d’orner la douleur
d’une plage de silence
j’ai pas souffert
j’ai pas suffi
là où la rouille n’a que faire
de la mélancolie
toi aussi tu te noieras
dans ce désert imbuvable
toi aussi tu te perdras
dans de beaux draps
s’il suffisait
de se refaire une beauté
pour retrouver grâce à tes yeux
s’il suffisait de se défaire
s’il suffisait de disparaître
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
s’il suffisait
d’abolir les écorchures
la peine qu’on se donne pour tenir
une à une triomphent les ruines
est-ce aimer
toi aussi
tu trembleras
sous la canicule
varans sauriens
n’en savent rien
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce une escale
en mer Égée
est-ce un essaim d’abeilles
au réveil
s’il suffisait de croire
les dessous des balançoires

David Bowie sings ‘Imagine’ – a tribute to John Lennon

Imagine

John Lennon

Imagine there’s no heaven
It’s easy if you try
No hell below us
Above us, only sky
Imagine all the people
Livin’ for today
Ah
Imagine there’s no countries
It isn’t hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion, too
Imagine all the people
Livin’ life in peace
You
You may say I’m a dreamer
But I’m not the only one
I hope someday you’ll join us
And the world will be as one
Imagine no possessions
I wonder if you can
No need for greed or hunger
A brotherhood of man
Imagine all the people
Sharing all the world
You
You may say I’m a dreamer
But I’m not the only one
I hope someday you’ll join us
And the world will live as one

Serge Reggiani – Ma fille

Ma fille, mon enfant
Je vois venir le temps
Où tu vas me quitter
Pour changer de saison
Pour changer de maison
Pour changer d’habitudes
J’y pense chaque soir
En guettant du regard
Ton enfance qui joue
A rompre les amarres
Et me laisse le goût
D’un accord de guitare
Tu as tant voyagé
Et moi de mon côté
J’étais souvent parti
Des Indes à l’Angleterre
On a couru la Terre
Et pas toujours ensemble
Mais à chaque retour
Nos mains se rejoignaient
Sur le dos de velours
D’un chien qui nous aimait
C’était notre façon
D’être bons compagnons
Mon enfant, mon petit
Bonne route… Bonne route
Tu prends le train pour la vie
Et ton coeur va changer de pays
Ma fille, tu as vingt ans
Et j’attends le moment
Du premier rendez-vous
Que tu me donneras
Chez toi ou bien chez moi
Ou sur une terrasse
Où nous évoquerons
Un rire au coin des yeux
Le chat ou le poisson
Qui partageaient nos jeux
Où nous épellerons
Les années de ton nom
A vivre sous mon toit
Il me semble parfois
Que je t’avais perdue
Je vais te retrouver
Je vais me retrouver
Dans chacun de tes gestes
On s’est quittés parents
On se retrouve amis
Ce sera mieux qu’avant
Je n’aurai pas vieilli
Je viendrai simplement
Partager tes vingt ans
Mon enfant, mon petit
Bonne route… Bonne route
Sur le chemin de la vie
Nos deux coeurs vont changer de pays