Mangrove au lac de Sainte Croix du Verdon

Le lac de Sainte-Croix du Verdon, très bel endroit. Le niveau du lac était très haut hier soir. Les arbes de la rives sont les pieds dans l’eau donnant un effet de mangrove.

L’eau est douce, le lac d’une couleur lumineuse : un beau moment.

Il est étonnant de constater que le village  s’intègre au dessus du lac parfaitement, comme si cette configuration était de toute éternité. Et pourtant, il y a quelques dizaines d’années ce lac n’était pas là.

Courbe de population du village de Sainte Croix du Verdon

A noter que la courbe de population est intéressante et révélatrice de l’histoire locale : le lac a été mis en eau en 1973. Le village a retrouvé sa population d’avant-guerre. La sociologie n’est cependant pas la même. Les résidents travaillent dans d’autres communes.

Gribouiller

J’aime gribouiller, griffonner, faire des petits dessins. Ca m’aide à me concentrer. Alors j’ai acheté une tablette graphique pour voir ce que je pouvais faire avec. Dessiner sur une image par exemple. J’explore. Pas facile. Les repères ne sont pas les mêmes qu’habituellement avec une souris. Je ne suis pas très habile avec cette ergonomie. Donc je gribouille… purement et simplement.

Cliquez sur l’image pour voir le détail…

 

Les arènes de Nîmes

L’AMPHITHÉÂTRE

Quatre heures vont sonner ;  à travers le ciel bleu
Le soleil fait couler un déluge de feu
Sur les gradins dorés d’une antique ordonnance.
Dans l’atmosphère flotte une rumeur immense :
Les essaims bourdonnants, pêle-mêle établis,
Recouvrent tous les blocs, se glissent dans les plis
Du vieil amphithéâtre incrusté de chair vive,
Énorme grappe humaine à l’âme sensitive.
Les éventails légers dansent au bout des doigts,
Mille ombrelles en fleurs palpitent à la fois.
En haut, les tard venus ont mis une couronne
Sur ce panorama vivant qui papillonne
Depuis le podium jusqu’au dernier gradin.
Les lazzis, pour tromper l’attente, vont leur train:
« Qui n’a pas, dit la voix qui sort du vomitoire,
» Son petit vent du Nord?» ou «Qui désire à boire ?»
Dès l’abord, dans ce cadre auguste, original,
Le spectacle  apparaît épique et non brutal,
Jeu d’un peuple poli, non d’un peuple barbare.
Que sera donc celui qui tantôt se prépare ?
Du monument romain aura-t-il la grandeur ?
Essayons d’écouter de près battre le cœur
De cette foule en liesse et voyons si son âme
Est digne qu’on l’admire ou digne qu’on la blâme.

Emile Reinaud – 1906