Balade dans ma colline. Digne est une ville douce. Aucun endroit de Digne n’est à plus de 200m de la montagne, de la nature. Par nature j’entends bien montagne sauvage ou colline, non domestiquée.
Peuplée d’arbre de différentes essences, elle est largement dominée par les chênes et les pins. Loin de l’image du grand chêne majestueux, la pluplart de ces arbres se battent pour vivre.
Tordu par la vie, ils se développent lentement, en gardant les stigmates de leur souffrance. Cela ne les arrête jamais. Si la vie est trop difficile, ils contournent les obstacles, économisent leurs efforts, essaient plus tard, différemment, plus haut, plus bas. Ils n’ont pas de grand projet. Ils avancent jour après jour.
Aujourd’hui, les petits chênes profitent de la fin de l’automne. Le soleil est fort dans le froid. Le ciel bleu et les couleurs intenses.
Les chênes gardent leurs feuilles mortes une grande partie de l’hiver, donnant à la montagne cet aspect chaud. Ils habillent les collines.
C’est la couleur de mon pays l’hiver.