Notation Cotation Ablation

Nous entendons des bruits de bottes autour de la cotation, mais il me semble que nous devons garder quelques éléments à l’esprit.

Le fait que l’économie est un système complexe où communication, tendance et réalité s’influencent en circuit fermé n’est une nouvelle pour personne. Les mouvements boursiers et les manipulations d’achat/revente de société n’en sont qu’une illustration quotidienne. L’état s’en émeut car cela le concerne, mais ce fonctionnement est effectif depuis très longtemps.

Le fait que les acteurs économiques soient notés est une réalité depuis longtemps. D’ailleurs, c’est la Banque de France, organisme d’état, qui note les entreprises réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaire, principalement à la lecture du bilan et du compte de résultat. D’aucuns réclament que l’état se note lui-même au travers d’une agence de notation Européenne. La Banque de France agit déjà comme une agence de notation, avec les mêmes critères, les mêmes méthodes et les mêmes conséquences pour les entreprises que s’il s’agissait d’une agence de notation privée.

Les notes (ou cotation) attribuées peuvent bloquer l’accès des entreprises au crédit de la même manière que les états sont empêchés par les notes des agences de notation.

Et si l’état se questionnait sur son utilisation de l’argent public. Davantage d’accent sur les structures fondamentales et les services de base au citoyen : éducation, routes, transports,moyens de communication, etc. Si les dizaines de financements diffus et éparpillés dont j’ai la vision, et les milliers dont je n’ai pas la vision étaient mieux utilisés, je suis convaincu que l’Etat Français serait en mesure de montrer une vraie logique d’investissement et de progrès. Les agences de notation ne regardent pas seulement l’état des finances publiques, mais la logique d’investissement et de structuration de l’état concerné, la manière dont l’argent est utilisé pour garantir l’avenir du pays.

Dans les PME, les banques demandent la plupart du temps aux dirigeants d’être caution personnelle de l’entreprise sur leurs biens si la note se dégrade. Est ce que notre président ou chacun des ministres seraient caution personnelle pour l’état français ou pour le ministère qu’il dirige ? Même si cela représente peu au regard du budget, est ce qu’un homme politique qui est en capacité de mobiliser des millions d’euros pour sa campagne électorale pourrait être caution au même niveau ?

Bref, pour résumer mon point de vue, il se décline en trois parties :

  • l’attitude de la classe politique ce résume à l’attitude des élèves de collège : j’ai une mauvaise note mais on n’avait pas vu la leçon, ou bien, c’est la faute de mon voisin, etc. Nous connaissons tous l’inventivité dont on peut être capacle dans ce genre de cas.
  • une mauvaise note n’a jamais empêché de se redresser, elle est le constat d’un comportement irresponsable,
  • au delà de la note, ce comportement est visible dans le désengagement de l’état (au sens largement, c’est à dire incluant les collectivité) sur tous les domaines fondamentaux : justice, éducation, transport, etc.

 

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