Le rouge

Le rouge vrai le rouge bouche le rouge figue est celui qui me reste au coeur toute l’année. Il est aussi rouge que son vert est vert. C’est le rouge unique et intense. Celui qui traverse l’image et le fruit. Le rouge que nous rêvons et que nous vivons.

L’exception française

Débat animé de Eva Joly interviewée par des journalistes sur France Inter dimanche. J’aime bien ce personnage, dont j’ai lu le bouquin et qui a quand même démontré un courage assez extraordinaire. Cependant les réflexions du style « Il n’y a qu’en France que c’est comme cela », sous entendu on ne voit pas pourquoi ce serait différent en France, quelque soit le sujet, m’énervent un peu.

Dire « Le système des grandes écoles est élitiste ». Oui et alors. Dire « Il encourage la création de caste dans son organisation actuelle ». Oui, ça c’est criticable. Mais c’est l’organisation actuelle du système des grandes écoles qui pose problème. L’argument qui est qu’il n’y a qu’en France que le système fonctionne comme cela est vraiment non recevable. D’une part ce n’est pas vrai, et d’autres parts pourquoi est ce que cela ne pourrait pas être différent en France ?

Les arènes de Nîmes

L’AMPHITHÉÂTRE

Quatre heures vont sonner ;  à travers le ciel bleu
Le soleil fait couler un déluge de feu
Sur les gradins dorés d’une antique ordonnance.
Dans l’atmosphère flotte une rumeur immense :
Les essaims bourdonnants, pêle-mêle établis,
Recouvrent tous les blocs, se glissent dans les plis
Du vieil amphithéâtre incrusté de chair vive,
Énorme grappe humaine à l’âme sensitive.
Les éventails légers dansent au bout des doigts,
Mille ombrelles en fleurs palpitent à la fois.
En haut, les tard venus ont mis une couronne
Sur ce panorama vivant qui papillonne
Depuis le podium jusqu’au dernier gradin.
Les lazzis, pour tromper l’attente, vont leur train:
« Qui n’a pas, dit la voix qui sort du vomitoire,
» Son petit vent du Nord?» ou «Qui désire à boire ?»
Dès l’abord, dans ce cadre auguste, original,
Le spectacle  apparaît épique et non brutal,
Jeu d’un peuple poli, non d’un peuple barbare.
Que sera donc celui qui tantôt se prépare ?
Du monument romain aura-t-il la grandeur ?
Essayons d’écouter de près battre le cœur
De cette foule en liesse et voyons si son âme
Est digne qu’on l’admire ou digne qu’on la blâme.

Emile Reinaud – 1906

Grenoble, place du tribunal

Le bâtiment de l’ancien tribunal est constitué de deux parties. La pierre sur la partie de gauche est blonde tandis qu’elle est résolument grise à droite. Les propriétaires des scooters se sont sans doute sentis instinctivement attirés par leur élément ? 🙂

Le plateau de Valensole et la lavande

Il y a sur ce plateau une période unique et merveilleuse, immortalisée sur cette photo, avec la lavande en pleine floraison. Cette année a été particulièrement colorée et j’ai roulé dans les champs avec un plaisir particulier, avant d’aller me baigner dans le lac de Sainte Croix.

Accessibilité quand tu nous tiens

Séjour aux urgences avec ma petite Juliette pour un bête petit problème d’ongle incarné. En lisant l’intégralité des affiches pendant les 4 heures où j’ai attendu, j’ai remarqué une très belle affiche à l’attention des patients et accompagnants. Cette affiche, manifestement imprimée sur une petite imprimante est fièrement affublée d’un titre en rouge sur fond Vert.

Le titre vibrait (visuellement) et il est illisible. Je me suis alors rappelé que d’ici 2015, l’ensemble des services publics doivent respecter la loi sur l’accessibilité. Cela concerne les sites internet (mon job) qui doivent respecter les normes accessiweb (ou assimilé), mais aussi l’accès aux équipements, bref tout ce qui peut constituer une entrave à l’usage des services publics par des personnes souffrant de déficiences : visuelles, cognitives, motrices, etc.

Le diable gît dans les détails : un utilisateur du service des urgences souffrant d’une déficience visuelle, même légère, ne pourrait pas lire ce document, et ceci pour un bête problème de couleur. Avant d’investir des millions d’euros dans des programmes coûteux, une simple sensibibilisation des salariés des services publics serait vraiment une nécessité.