J’ai couru longtemps pour me rattraper. J’avais beau m’essouffler, je n’y arrivais pas. Et puis un jour, je me suis assis au bord de la route pour m’attendre et, quand je suis passé, j’ai marché sans hâte à côté de moi, du même pas que moi-même. Depuis, je suis très calme.
Claude Roy (1915-1997) – Le Rivage des jours 1990-1991 (1992)