Je prends une idée.
Je la pose je la dépose.
Je la pèse je la soupèse.
Je la prends, la reprends, la comprends.
Je la tends, la détends, l’entends, l’étends.
Je peins, je la dépeins, je la repeins.
Je la porte, la déporte, l’emporte, la reporte.
Je la sens, la ressens, la pressens.
Je la presse, la compresse.
Je la place, la déplace, la replace.
Je l’imagine, je l’écoute, la regarde, la tourne et la retourne, la détourne.
Je la forme, la déforme.
Je la plie, la replie, la déplie, la multiplie, la supplie.
Je la connecte, la relie, la déconnecte, la relis.
Je la noue, la dénoue.
Je la noie, je l’assèche, je l’irrigue, je l’arrose.
Je la mène, je l’emmène, la démène, la promène.
Je la joue, la déjoue, la rejoue.
Je la produis, la déduis, la réduis
Je prends, j’entreprends.
Les idées habitent cohabitent contradictoires ou accordées.
Les idées créent un paysage étrange et soudainement harmonieux.
La lumière apparaît.
Le néant prend forme et sens.
idées réalisées, accumulées, multipliées
de la simplicité vers la complexité
du vide vers le plein
de l’ordre vers le chaos
monde de diversités de différences
coexistence dans l’harmonie
par quel chemin ?