A voté

A voté sans conviction ce matin en mairie du Chaffaut. Pas pour un parti dominant. Je vous laisse faire votre choix. Du monde à la mairie. Un fréquentation importante, dixit les assesseurs. Avec un certain niveau de résignation perceptible…

Perte du A

Contrairement à ce que nous entendons, les notes attribuées par les agences ne sanctionnent pas la dette publique, mais un manque de vision global des defis et des enjeux. Comment ne pas leur donner raison ? Les phrases telles que « Nous estimons également que l’accord est fondé uniquement sur une compréhension partielle des causes de la crise, selon laquelle la crise financière actuelle découlerait principalement de la prodigalité budgétaire [des nations] de la périphérie de la zone euro. » sont rélévatrices. Arrêtons de mettre la crise sur le dos des agences de notation.

Lorsque j’entends que la notation doit être confiée à des agences d’état ou européenne… C’est pour le coup que nous pouvons avoir le nombre de HA que nous voulons. Confions donc la notation à des agences à la botte des pouvoirs politiques et tout ira bien bien. Pourquoi suis je encore moins convaincu de la transparence….

Communiqué S&P du 13 janvier 2012 – extraits

L’abaissement [de la note française] reflète notre opinion quant à l’impact de l’aggravation des problèmes politiques, financiers et monétaires dans la zone euro.

Les résultats du sommet de l’UE du 9 décembre 2011, et les déclarations ultérieures de la part des responsables, nous amènent à penser que l’accord conclu n’a pas produit une avancée de portée et d’ampleur suffisante pour traiter entièrement les problèmes financiers de la zone euro.

À notre avis, cet accord politique ne procure pas suffisamment de ressources supplémentaires ou de souplesse opérationnelle qui permettraient de renforcer les opérations de sauvetage européennes, et d’accroître suffisamment le soutien aux Etats de la zone euro qui sont soumis à des pressions plus fortes des marchés.

Nous estimons également que l’accord est fondé uniquement sur une compréhension partielle des causes de la crise, selon laquelle la crise financière actuelle découlerait principalement de la prodigalité budgétaire [des nations] de la périphérie de la zone euro.

Cependant, à notre avis, les problèmes financiers auxquels fait face la zone euro sont autant une conséquence de déséquilibres extérieurs croissants, et de divergences de compétitivité entre le noyau de la zone euro et ce qu’on appelle la « périphérie ».

Dans cette mesure, nous pensons qu’un processus de réforme reposant seulement sur le pilier de l’austérité budgétaire risque de devenir auto-destructeur, avec une demande intérieure déclinant parallèlement à la montée des inquiétudes des consommateurs au sujet de la sécurité de l’emploi et du revenu disponible, érodant ainsi les recettes fiscales des nations.

En conséquence, en accord avec nos critères publics d’évaluation des Etats, nous avons révisé à la baisse la note politique que nous attribuons à la France. Ceci reflète notre point de vue sur l’efficacité, la stabilité et la prévisibilité de la politique de l’Europe et de ses institutions politiques (avec laquelle la France est étroitement intégrée) qui n’ont pas été aussi forte que ce que nous pensons nécessaire face à la la gravité de ce que nous voyons comme une crise financière de l’eurozone qui s’étend et s’approfondit .

Les notes attribuées à la France continuent de refléter notre point de vue sur son économie prospère, vigoureuse et riches et diversifiée, et sa main-d’œuvre hautement qualifiée et productive.

Nous jugeons que ces forces sont partiellement contrebalancées par un niveau relativement élevé de dette publique en France, ainsi que ses rigidités du marché du travail.

Nous prenons note que le gouvernement s’attaque à ces deux questions par une stratégie de consolidation de son budget et des réformes structurelles.

Tablette Android

Le test du jour : utilisation d’une tablette Archos sous Android. La tablette est conçue de manière similaire à celle de Apple ou de Samsung, à des puièmes près.

Quelques conclusions et remarques à chaud. Pas plus digérées que ça…

  1. A quand une tablette entièrement sous Linux. Les multiples alertes de confidentialité et de sécurité sont vraiment anxiogènes. J’aimerais beaucoup être dans un environnement qui me garantit que personne n’exploite mes faits et gestes en permanence pour me vendre de meilleurs produits ou étudier mon comportement en tant que consommateur. Les alertes de confidentialité sont vraiment théoriques : toutes les applications demandent un accès aux ressources de l’appareil qui dévoilent notre vie privée. Ne pas accepter le dévoilement revient à n’avoir accès qu’à un nombre très limité de fonctions. Par ailleurs, sans être paranoiaque, je suis convaincu (et j’ai la preuve) que nous sommes tous potentiellement espionnés.
  2. Ces équipements sont géniaux pour lire. Cela me réconcilie avec la lecture du journal du matin (ou du soir). Inutile d’avoir un ordinateur sous les yeux, ou de se crever les yeux sur un téléphone portable type iPhone. La lecture est confortable. Remplace aussi avantageusement le programme télé sur l’ordinateur ou sur l’iPhone. Sera certainement l’équipement de référence pour les applications de catalogue en ligne. C’est la bonne taille.
  3. L’ergonomie n’est pas encore au top. Pour diverses raisons, l’iPad /iPhone reste encore supérieur en ergonomie. Ceci dit, c’est très largement agréable à utiliser.
  4. L’autonomie commence à être très correcte. L’écran tactile est agréable.
  5. C’est absolument inutilisable pour travailler sérieusement en ce qui me concerne : clavier bof, lecture orale moyenne, position « tête cassée », ouille mes cervicales. Utilisable en tant qu’équipement d’appoint en déplacement éventuellement, mais pas plus que ça pour moi.
  6. L’utilisation en tant qu’ardoise magique est … magique. Paradis des enfants et des grands qui aiment griphoner.
  7. La collusion Android – Google – Gmail – etc est insupportable. En deux temps trois mouvements on a récupéré tout ce qui y a sur Google, remettant à son juste niveau l’impression de « gentil bordel » qu’on a sous google entre toutes les applications. On a récupéré y compris des choses qu’on avait oublié avoir mises sur Google… et qu’on s’empresse d’enlever (c’est encore ça :)). En deux temps trois mouvement on s’aperçoit qu’on peut tous ses contacts d’un coup aussi.
  8. Cela reste grand pour se balader avec. C’est un peu comme se balader avec un radio-cassette… Donc pas utilisable facilement comme baladeur.
  9. L’utilisation du GPS est agréable, ceci dit, n’ayant pas de 3G sur la tablette en question, cela ne sert pas forcément à grand chose.

Bon, voilà pour le moment…

Iles

Iles où l’on ne prendra jamais terre
Iles où l’on ne descendra jamais
Iles couvertes de végétations
Iles tapies comme des jaguars
Iles muettes
Iles immobiles
Iles inoubliables et sans nom

Je lance mes chaussures par-dessus bord
car je voudrai bien aller jusqu’à vous

(Blaise Cendrars)